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Décès d’Henri Lapierre, ancien président de l’ASA.


Le club a perdu deux figures remarquables durant cette période particulière que nous connaissons. Après Jean-François Girod c’est maintenant Henri Lapierre l’ancien président emblématique qui disparait. Il convient de lui rendre un hommage particulier pour son engagement considérable auprès du monde sportif et évoquer son attachement sans limite pour l’ASA et l’athlétisme en général.

Henri Lapierre est décédé dans la nuit du 15 au 16 mai. Né le 15 novembre 1930 près d’Alger, il passe toute sa jeunesse dans un milieu modeste mais marqué par l’amour familial. Il est tout de suite attiré par l’activité sportive : basket-ball, foot-ball, boules, boxe. Mais l’athlétisme le passionne très vite et, à 16 ans, il est déjà vice-champion d’Alger en cross-country. C’est en 1960 qu’un tournant va orienter sa vie dans une direction très précise. Champion d’Algérie en cross, il participe aux championnats de France de cross à… Aix-les-Bains. C’est le coup de foudre et, le 8 avril 1960, il s’établit définitivement dans la cité thermale. Il se lie d’amitié avec Johannès Pallière, le fondateur de l’ASA, Robert Bogey, dont il deviendra l’équipier et tous ceux qui allaient devenir ses amis. Professionnellement, après une période d’adaptation difficile, sa volonté de réussir lui permettra d’intégrer la SNCF où il gravira régulièrement tous les échelons.

Sa volonté fera aussi de lui un équipier modèle, permettant à l’équipe de cross de l’ASA de remporter régulièrement le titre régional. Il sera également un pilier de l’équipe interclubs en demi-fond.

En 1978, sollicité par les dirigeants de l’ASA qui traverse une période difficile, il devient président de l’ASA. Sous son impulsion, le club prend une autre dimension, notamment au niveau des organisations : dès 1979, il est le maître d’œuvre des championnats de France de cross à l’hippodrome d’Aix-les-Bains ; puis, en 1986, les championnats de France élite d’athlétisme qui attirent plus de 10 000 spectateurs dans le petit stade de Lafin qui allait devenir le stade Jacques Forestier et enfin, les championnats du Monde de cross-country en mars 1990 qui restent un immense succès avec plus 30 000 personnes présentes sur le site de l’hippodrome. Henri Lapierre a eu de l’audace pour organiser de telles organisations ; il a su aussi trouver les partenaires publics et privés indispensables et fédérer toutes les bonnes volontés.

Sous son impulsion – et sa passion qu’il a su transmettre à l’équipe des dirigeants et entraîneurs –   l’ASA est devenu l’un des meilleurs clubs français dès les années 90. L’équipe féminine sera même sacrée championne de France élite en 1996. Un des piliers de cette équipe – 11’’86 au 100m, 5m50 en longueur et titulaire du relais 4x100m – avait pour nom Violetta Lapierre qui s’était marié avec Henri en 1991.

Pendant 22 ans, il a su marquer d’une empreinte indélébile très personnelle cette longue période de la vie de l’ASA au cours de laquelle il a dispensé sans compter une énergie colossale en faisant preuve d’une perspicacité doublée d’un sens du devoir hors du commun pour faire de ce club un des hauts lieux de la pratique athlétique française.

Son engagement en tant que dirigeant a fait qu’il a aussi présidé le comité départemental de la Savoie et a été pendant plusieurs années membre du comité directeur de la Fédération d’Athlétisme. 

Il deviendra ensuite adjoint aux sports de la ville d’Aix-les-Bains. Il laissera le souvenir d’un dirigeant passionné, volontaire, fédérateur et engagé pour son club, permettant aussi de mettre en valeur l’image de sa ville.